En 1978, Serge a fait une année de cégep en sciences pures. Le but était d’obtenir éventuellement son diplôme en agronomie. Au cours de l’année, il a lu un article dans La Terre de chez nous qui lui a fait connaître l’ITAQ. Après réflexion, il s’est longuement questionné sur le réel besoin d’aller étudier en agronomie, puisque son objectif était de reprendre la ferme familiale. C’est alors qu’il s’est inscrit au programme de Gestion et exploitation en entreprise agricole (GEA) à l’ITAQ de Saint-Hyacinthe afin d’obtenir son diplôme en 1980.
À la remise des diplômes, Jean Garon, alors ministre de l’Agriculture du Québec, lui a remis la médaille du gouverneur général ainsi qu’une bourse. La raison de cet honneur était d’avoir obtenu la meilleure moyenne académique, toutes disciplines confondues, parmi tous les finissants de la cohorte 1980.
En tant qu’individu, les années passées à l’ITAQ ont toujours été pour lui une source d’inspiration. Grâce à la rencontre de personnes exerçant une influence naturelle et positive, Serge y a trouvé des exemples à suivre. Il appréciait également énormément l’ambiance et la bienveillance qui régnaient sur le campus.
Après ses études, il a travaillé avec ses parents sur la ferme familiale jusqu’en 1983. Il s’agissait d’une maternité porcine de 165 truies ainsi que de 120 acres de terres cultivables. Finalement, l’objectif de devenir propriétaire de la ferme familiale a été mis de côté.
De 1984 à 1988, il a été représentant des ventes en vitamines et minéraux pour Les Concentrés Scientifiques Bélisle inc. Le travail consistait à vendre, solliciter et accompagner les fermes en production animale afin que ces dernières fabriquent leur moulée à la ferme. On lui avait alors confié un territoire de vente principalement axé sur la production laitière, même si l’expertise de Serge était plutôt en production porcine. Heureusement, les cours reçus en production laitière à l’ITAQ lui ont donné confiance et lui ont permis de se tirer d’affaire aisément. Pendant toute cette période, le besoin de retourner à l’élevage porcin et d’avoir un contact direct avec l’animal a fait en sorte qu’il est devenu, de 1989 à 1990, gérant de la ferme porcine de cette entreprise.
Peu de temps après, Serge a reçu une offre qui lui a permis d’entrevoir de nouvelles opportunités. Il est donc retourné sur la route comme représentant et superviseur des élevages porcins pour la Coopérative agricole Comax, de la région de Saint-Hyacinthe. Il a occupé ce poste de 1991 à 1997.
Toujours avec le désir de revenir à l’élevage, Serge, sa conjointe et un autre couple ont réalisé un rêve en devenant copropriétaires d’une maternité de 500 truies, d’un site de pouponnière et de 200 acres de terres cultivables. C’était un élevage dit forfaitaire, puisque le cheptel appartenait à la Coopérative agricole Comax.
Après cinq ans de copropriété à quatre associés, les objectifs et la vision à moyen et long terme de l’entreprise ont commencé à diverger considérablement d’un couple à l’autre. De plus, puisque la conjointe de Serge était extrêmement malheureuse de la situation et du déroulement des événements, la décision de vendre la ferme a été prise.
Depuis la vente, en juin 2002, Serge travaille pour le Centre d’insémination porcine du Québec (CIPQ). Son rôle de vulgarisateur et de soutien technique en insémination porcine le comble. Une partie de ses tâches consiste également à entretenir et réparer les appareils thermostatiques dans les fermes, afin que la température de conservation des doses de semence porcine soit toujours optimale, entre 15 et 18 °C.
De plus, puisque la conservation des semences à la ferme est de quatre jours, il est également responsable du réseau de distribution des semences aux sites de production. Il supervise une vingtaine de livreurs, dont les livraisons s’effectuent durant la nuit ou très tôt le matin, et ce, quatre jours par semaine.
Pour Serge, le contact avec les gens et le fait de rendre service sont des sources de motivation et d’enrichissement personnel. Il est très exalté par son travail qui lui permet d’exercer une influence sur les décisions et les orientations futures de l’entreprise.
Il est maintenant âgé de 65 ans et pourrait donc se diriger vers la retraite, mais il est toujours aussi passionné. De plus, il se sent utile et apprécié dans son travail alors il songe à travailler encore quelques années avant de partir à la retraite.