Gestion et technologie des entreprises agricoles à l’Institut de technologie agroalimentaire, campus de Saint-Hyacinthe (GTEA – ITAQ), 2020.
Qui est cette jeune technologue gestionnaire ?
Magalie Rajotte, propriétaire et fondatrice de la PME Les Serres de Lavallière à Sorel.
À 21 ans, Magalie Rajotte s’est lancée dans la production de fraises en serre afin de diversifier les activités agricoles de la ferme familiale, mais aussi pour tracer sa propre voie. Même si ses petits fruits rouges sont grandement prisés, elle doit malgré tout composer avec de nombreux défis. L’AAAITA veut ainsi démontrer la résilience et le savoir-faire d’une jeune technologue, récemment diplômée, et de son jeune et impressionnant parcours.
Sa motivation à étudier à l’ITAQ
« J’étais au secondaire et je me cherchais un peu, je ne savais pas si je voulais reprendre la ferme familiale ou non, donc je voulais confirmer si je me trouvais à la bonne place et je voulais ouvrir mes horizons sur d’autres secteurs. »
Autre intérêt de formation après son passage à l’ITAQ
« Après l’obtention de mon diplôme en GTEA en 2020, je voulais continuer en agronomie. J’avais fait les préalables pour m’inscrire, mais à cause de la pandémie, j’ai pris un autre chemin. »
Un premier emploi après l’ITAQ
« Je me suis mise à aller travailler comme technicienne en serre pour aller chercher de l’expérience et voir si c’était vraiment ce que je voulais tout en montant mon projet de serre. »
Sa famille déjà dans le domaine agricole
« Mes parents venaient du milieu de l’agriculture dans deux secteurs différents, et ils ont démarré leur entreprise en grandes cultures. »
Son intérêt pour la relève de l’entreprise familiale
« Oui et c’est encore dans mes plans de reprendre la ferme familiale, mais en incorporant en plus mon propre projet qui diversifiera l’entreprise en même temps. »
Sa situation professionnelle
« Je suis la seule propriétaire de « Les Serres de la Vallière », entreprise serricole, produisant des fraises d’hiver de novembre à juin sur une superficie de 1000m2. Je m’occupe principalement de tout, et j’ai un employé à temps partiel qui vient m’aider. Ça m’a pris au moins deux ans à monter mon plan d’affaires et arriver à réaliser mon projet de serres. Il faut s’organiser, il faut apprendre à faire face aux imprévus. Après seulement une année de production, j’ai doublé la superficie de mes installations, passant à 3600 mètres carrés. À ce jour, l’entreprise produit 5000 kg de fraises et je vise 10 000 kg par année. »
Ses tâches qu’elle apprécie le plus dans son emploi actuel
« De produire les meilleures fraises que les gens ont mangées, donc tout ce qui englobe pour arriver à ce résultat-là. C’est beaucoup de temps à la serre, pour m’occuper de mes plants et de les voir évoluer. Ma récompense c’est de voir la file de gens qui sont toujours là pour venir acheter mes fraises. »
Ses distinctions reçues
« Durant le Gala économique 2023 de ma région à Sorel-Tracy, j’ai reçu le coup de cœur du Jury et du Public. J’ai aussi gagné une bourse agricole venant de mon député dans ma région. »
Ses implications
« Je m’implique dans le Comité organisateur de la Relève agricole Richelieu-Yamaska, et je suis membre du Conseil d’administration de la Société d’Agriculture de Richelieu. »
Son anecdote marquante de son passage à l’ITAQ
« J’ai beaucoup apprécié mon voyage en Espagne en fin de DEC, très formateur. »
Ma grande fierté dans mon parcours professionnel
« De ne pas avoir lâché, car dans les articles, tout est écrit que c’est beau et que c’est incroyable, mais il y a beaucoup d’heures de mises et encore à mettre derrière ce beau projet-là. Ce sont parfois de gros défis personnels et professionnels, il n’y a pas une année identique, mais ce qui nous forge est qu’on devient meilleur et plus tolérant au risque, j’imagine. »
Magalie Rajotte, un coup de cœur, un enthousiasme contagieux, une belle réussite pour cette technologue. Bravo pour ta jeune carrière à succès!